Tout d’abord, on arrive jusqu’à cette vieille demeure en pierre, cachée par une végétation propre au retour à soi, le soi profond, celui qui a atteint un état de friche indescriptible.
Mais la fourche, que Mélanie a bien en main , est guidée par le Seigneur et le découragement, s’il poind parfois chez le propriétaire de cette terre dévastée, n’a jamais le dernier mot avec Mélanie.
Car, sept fois le juste tombe et il se relève (Proverbes – 24 – 16).
Et à partir du moment où nous avons poussé sa porte, Mélanie est là, à chaque fois que nous tombons, elle trouve la Parole qui nous permet de sortir de la vase, repère un coin de terre ferme pour nous recentrer et repartir.
Cette boue infâme où nous nous complaisons parfois car nous nous pensons indignes de nous présenter à Jésus sous cette épaisse couche de péchés. Et pourtant…..
Rien n’est plus apaisant et revigorant que de demander pardon, de se sentir pardonné et aimé, tel que l’on est : Dans toute notre nudité originelle, notre tendresse enfantine et notre soif d’amour inconditionnel.
Quand, au prix de maints renoncements, le débroussaillage est abouti ou, disons, en bonne voie de l’être, le chemin de la délivrance est possible.
Et cet accomplissement, ce cadeau du ciel, nous ramène à notre essence profonde, notre verticalité accomplie, reliée à Dieu de toute éternité : il nous a tout pardonné car il nous aime infiniment et incommensurablement !
